C’est dans ce contexte historique que s’est développé Sainte-Adèle : plusieurs pôles articulés autour d’une histoire commune. Un village de compagnie construit autour d’une usine et d’une gare. Un centre-ville développé autour des services et de l’hôtellerie. Des pôles de villégiatures évoluant au rythme des axes de transport, et des sites de villégiatures qui ont été occupés au fil de décennies. Le golf, le ski, les hôtels et les restaurants sont ainsi devenus les signatures de Sainte-Adèle, en faisant la destination la plus prisée des Laurentides. Devenue synonyme de loirs, Sainte-Adèle a vu les investissements se multiplier : cinéma, glissades d’eau, bungee, deux parcs thématiques, un cinéparc, un centre équestre. Cette économie est devenue le moteur de Sainte-Adèle, attirant une riche clientèle de villégiature et faisant vivre l’économie locale.
Cette histoire se transforme au tournant des années 1990, décennie qui a vu se développer d’autres pôles de villégiatures importants dans la région des Laurentides, notamment Tremblant et les factoreries à
Les années 2000 ont amené une vague de tourisme international avec la station Mont-Tremblant en plus de voir plusieurs changements dans les habitudes des visiteurs. De plus, par l’ajout de services, Sainte- Adèle a renforcé son rôle de capitale régionale.
À partir de 2008, un ralentissement économique a eu pour effet d’achever la transition récréotouristique des Laurentides, en concentrant et renforçant les activités vers les pôles récents, au détriment des pôles historiques comme Sainte-Adèle. C’est ainsi que plusieurs grands hôtels perdirent de leur prestige et que certains, comme l’auberge l’Eau-à-la-Bouche, qui faisait la renommée de Sainte-Adèle, durent fermer leurs portes. Les années 2010 ont également amené une transition de l’économie en raison de la prédominance de l’internet. L’avènement des sites de partages de résidences a entrainé un délaissement de l’hôtellerie traditionnelle, ce qui a accéléré le phénomène de désuétude des établissements existants. À ceci s’ajoute une perte de vitesse relative pour les sports de plein air tels que le golf et le ski, historiquement des signatures de Sainte-Adèle.
Depuis plusieurs années déjà, la Ville de Sainte-Adèle travaille activement à la protection des sentiers récréatifs et des espaces verts dans le but de préserver ce patrimoine collectif de villégiature, notamment pour la pratique du ski de fond et de la raquette, qui demeurent des sports très prisés.