La Figure 1 permet d’identifier la composition actuelle de la population selon l’âge. La population la plus représentée est le groupe des personnes âgées de 55 à 64 ans, tant à Sainte-Adèle que dans le reste de la MRC. Les groupes d’âge les moins représentés sont ceux des 15 à 24 ans et des 25 à 34 ans. De manière générale, la population est plus jeune sur le territoire de la Ville que sur celui de la MRC. 75 ans et + 65 à 74 ans 55 à 64 ans 45 à 54 ans 2036 35 à 44 ans 2016 25 à 34 ans 15 à 24 ans
La Figure 2 expose l’évolution projetée de la population selon l’âge entre 2016 et 2036. Comme dans pratiquement toutes les régions du Québec, la population de Sainte-Adèle vit le phénomène de vieillissement de sa population. Les groupes d’âge des 65 à 74 ans et 75 ans et plus connaitront la plus une augmentation majeure d’ici 2036 et pourraient alors devenir les deux tranches d’âges les plus représentées au sein la population. Les projections montrent que le groupe des 55 à 64 ans pourrait être relativement stable, alors que les tranches d’âges de moins de 55 ans connaitraient des augmentations plus modestes. Des enjeux sont donc à prévoir en termes d’accessibilité aux biens de consommation et aux services, à la présence de logements et d’infrastructures adaptés à cette réalité démographique, ainsi qu’à l’impact potentiel sur le revenu médian et sur le pouvoir d’achat de la population.
En 2016, la population de Sainte-Adèle s’élevait à 12919 habitants. Depuis les 20 dernières années, l’évolution de la population a été en constante évolution, avec un ralentissement entre 2011 et 2016. En effet, la population a connu une augmentation continue entre 1996 et 2016, passant de 8 719 individus à 12 919 individus en 20 ans, soit une augmentation de près de 50%. Selon les projections, une constante augmentation de population de l’ordre d’environ 30 % est à prévoir entre 2016 et 2036. De 2016 à 2036, l’Institut de la statistique du Québec prévoit une augmentation de près de 4 200 individus.
La Figure 4 présente l’évolution et la projection des ménages de 1991 à 2036. L’augmentation la plus prononcée du nombre de ménages a été observée entre 1996 et 2001, avec un gain de 1 630 ménages. De 1996 à 2016, la Municipalité de Sainte-Adèle a connu une augmentation de 3 625 ménages, passant de 2 665 à 6 290, soit une augmentation de plus de 135%. La projection des ménages de 2016 à 2036 prévoit une progression constante, bien que nettement plus faible qu’au cours des vingt années précédentes, avec une augmentation de 2 255 ménages sur 20 ans, soit une augmentation d’environ 36%. 77306 $ Revenu total moyen 79865 $ 69717 $ Province du Québec MRC des Pays- 59822 $ d'en-Haut Revenu total médian 58800 $ Sainte-Adèle 54127 $ 40 000 $45 000 $50 000 $55 000 $60 000 $65 000 $70 000 $75 000 $80 000 $
La Figure 5 représente les revenus moyens et les revenus médians par ménage en 2015. La population permanente de Sainte-Adèle a un revenu moyen et un revenu médian inférieur à la population de la MRC des Pays-d‘en-Haut et du reste de la province. Le revenu moyen par ménage à Sainte-Adèle est de 69 717 $ comparativement au revenu moyen de la MRC qui s’élève à 79 865 $, une différence marquée de 10 148 $. Pour ce qui est du revenu médian, la population permanente de Sainte-Adèle possède un revenu de 54 127 $ comparativement à la population de la MRC des Pays-d’en-Haut qui a un revenu de 58 800 $, une différence de 4 673 $.
En somme, la population de Sainte-Adèle s’est stabilisée au cours des dernières années. Celle-ci est vieillissante et parle très majoritairement français.
La population du secteur centre est également considérablement plus âgée, moins éduquée, moins propriétaire de sa résidence et a une propension plus importante à habiter seule.
Il y a donc lieu de croire qu’avec le vieillissement de la population, la demande pour des logements au centre de l’agglomération ira en augmentant, alors que le solde immobilier actuel n’est pas réellement en mesure de l’accueillir. C’est donc dire que si une densification du centre n’est pas entreprise, les ainés et les gens à plus faibles revenus n’auront d’autres choix que de se délocaliser pour obtenir des logements adaptés, ce qui aura un impact sur la mixité sociale et la complémentarité économique. De plus, l’absence de renouvèlement du cadre bâti aura pour impact une baisse de la valeur relative des bâtiments en place et par conséquent, entrainera un vieillissement rapide du parc locatif. Des logements de moins grande qualité, pour des loyers en hausse, ce qui aggravera le problème d’écart entre mieux et moins nantis.
La proportion des jeunes enfants se maintient malgré l’augmentation de population, ce qui laisse croire que le nombre de ménages avec enfant est en légère croissance sans pouvoir toutefois considérer qu’il y a une croissance significative au point de nécessiter d’augmenter massivement les services leur étant destinés. La croissance relative étant constante, nous n’assistons pas à une croissance rapide comme avec la tranche des ainés. 4. Tendances démographiques | 19